Programme

Les partenariats sont un appel à la créativité, mais l’improvisation n’a pas sa place en ce domaine. Créer les conditions d’un partenariat efficace commande aux organisations de porter une attention particulière à la capacité qu’elles auront, avec l’ensemble de leurs parties prenantes, de prendre en compte les intérêts des partenaires.

La conférence mettra donc l’accent sur les conditions gagnantes relatives à l’établissement de partenariats gagnants dans un contexte culturel. Dans un premier temps, la conférence proposera d’explorer ce que signifie une culture commerciale, ou, plus simplement, le degré d’ouverture nécessaire pour envisager l’accueil de partenaires dans l’environnement d’une organisation culturelle. Elle abordera ensuite l’importance de bien situer son organisation dans l’environnement, ce qui commande de connaître ses atouts et ses éléments distincts susceptibles d’intéresser des partenaires, et surtout de bien cibler le marché de partenaires avec lesquels elle sera susceptible de trouver des relations durables. À ces principes de base, s’ajouteront des notions relatives à l’attitude requise par l’ensemble des membres d’une organisation pour établir des partenariats et surtout pour les faire vivre et durer dans le contexte actuel.

La conférence comportera de nombreux exemples de partenariats gagnants et sera riche de l’expérience de Madame Courville dans l’établissement de relations durables avec de nombreuses organisations et entreprises.
 

Le développement de partenariats est un outil précieux pour les bibliothèques publiques qui souhaitent développer de nouveaux services et de nouvelles clientèles. À partir d’exemples concrets puisés des projets des Bibliothèques de Montréal, Claude Ayerdi-Martin présentera les bonnes pratiques du développement de partenariats applicables à différents types de bibliothèques publiques. Elle abordera notamment les étapes de développement de partenariats en présentant l’exemple du festival Montréal joue qui a rejoint plus de 100 partenaires dans les quatre dernières années.

La médiathèque de la Canopée la fontaine a ouvert ses portes en avril 2016, à l’issue d’un processus de plus de trois ans de préfiguration. Son projet actuel s’est extrait d’une ancienne version qui déclenchait incompréhensions ou rejets de la part de riverains ou de professionnels. Comment, dans ces conditions dégradées, gagner la confiance des futurs publics, faire évoluer un projet et l’intégrer à son territoire? La médiathèque a ainsi mis en place des consultations et une série de focus groupes auprès de parents, d’adolescents et d’actifs de son quartier pour récolter des éléments qualitatifs sur les pratiques culturelles de certains de ses publics potentiels. Parallèlement, elle a développé une politique éditoriale sur les réseaux sociaux résolument tournée vers la recommandation, le conseil, la qualité pour répondre aux demandes et besoins. Ces deux aspects ont été complétés par un nécessaire développement de cultures professionnelles de la recommandation et de la participation au sein de l’équipe. Si certains aspects de ces cultures ont été déjà assimilés, d’autres vont se développer progressivement dans les mois à venir, au contact des publics. Marketing entrant, consultation et accessibilité s’enrichissent pour inclure les besoins et les pratiques et montrer comment les bibliothécaires peuvent apporter une réelle compétence aujourd’hui.
 

Documenter un projet afin d’obtenir l’appui des décideurs commence souvent par l’analyse de statistiques. Comment la fréquentation et les heures d’ouverture de votre bibliothèque se comparent-elles à celles d’autres bibliothèques? Quelle est la superficie par habitant des bibliothèques de votre région? Quelle place les collections numériques occupent-elles dans les bibliothèques publiques du Québec?

Depuis l’automne 2015, une version renouvelée de StatBib procure un accès rapide aux données statistiques des bibliothèques publiques. Performant et intuitif, il fournit des informations précieuses pour évaluer vos services, documenter vos projets et mettre en valeur vos réalisations. À l’aide d’exemples concrets, vous apprendrez comment sélectionner des données, produire des tableaux et exporter les données afin de générer des rapports et des graphiques personnalisés. Avec la nouvelle version de StatBib, exploiter les données statistiques des bibliothèques n’aura jamais été aussi facile!

L’atelier a pour but de présenter aux participants le développement d’un savoir-faire en codesign. Par le biais d’un exposé et de deux activités de codesign, les participants créeront des scénarios divergents à partir d’ébauches de concepts et d’idéaux-types d’usagers. Ces activités seront commentées par des guides qui expliciteront les ressorts et la mécanique du processus en temps réel. Le thème de la recommandation/curation/valorisation servira de problématique à travers la question : « Comment repenser l’art de la recommandation pour se positionner et accompagner les publics dans la découverte, l’appréciation et le choix des œuvres et plus généralement, des contenus culturels ou éducatifs? ».

Cette activité sera animée par deux membres du Groupe de recherche design∩société, rattaché à l’Université de Montréal. Le groupe a la vocation de réunir différents travaux qui visent à établir le design comme foyer de renouvellement des connaissances sur le monde en explorant de nouvelles voies pour la pratique du design au Québec. Ses membres ont développé une vaste expertise sur l’innovation sociale et la conception de politiques et de services à la collectivité. En outre, le groupe est engagé dans le développement d’un savoir-faire en codesign en partenariat avec la Direction des bibliothèques publiques de la Ville de Montréal. Les activités conduites dans ce cadre visent à soutenir la programmation des projets de nouvelles bibliothèques mis en œuvre par les arrondissements de la ville, mais également à évaluer la démarche elle-même et à définir un référentiel méthodologique spécifique.

En présence de
Monsieur Guy Berthiaume, Bibliothécaire et archiviste du Canada, Bibliothèque et Archives Canada
Madame Amélie Picher, Directrice, Services bancaires aux collectivités, Groupe Banque TD
Madame Céline Marcoux-Hamade, Spécialiste des services en français, Bibliothèque Publique de Toronto

C’est dans le cadre de la réception 5 à 7 du Rendez-vous des bibliothèques publiques du Québec que Bibliothèque et Archives Canada et le Groupe Banque TD annonceront les lauréats du Prix des bibliothèques 2015 pour le volet francophone. Depuis 2007, les Prix des bibliothèques du Club de lecture d’été TD reconnaissent et récompensent les programmes les plus novateurs et efficaces mis en œuvre dans les bibliothèques publiques canadiennes.

Conférence en anglais. Un service d’interprétation simultanée est offert.

En mettant en lumière les programmes et les services de la Bibliothèque publique de Los Angeles, Monsieur John F. Szabo, City Librarian, présentera des innovations entourant les problématiques vécues par la communauté, telles que la santé publique et l’intégration des immigrants, ainsi que des programmes culturels uniques à la « Cité des Anges ». Il parlera de la façon dont la bibliothèque de Los Angeles promeut de façon créative ses programmes auprès de ses différents publics. M. Szabo abordera également le marketing des bibliothèques grâce à des campagnes distinctes ainsi que la plaidoirie (advocacy) auprès des élus et autres décideurs.

Conférence en anglais. Le service d’interprétation simultanée est offert par la Caisse de la culture.

Les bibliothèques offrent des services impressionnants. Des services qui changent des vies. Nous ne parvenons malheureusement pas toujours à démontrer clairement ce que nous faisons, ce que nous offrons à notre communauté et la différence que nous faisons. Peu importe la qualité des programmes ou des services que vous offrez, les clients ne les utiliseront pas s’ils ne savent pas qu’ils existent. La présentation de Tina Thomas, spécialiste marketing, vous en apprendra davantage sur les campagnes de marketing pour les bibliothèques, que vous pourrez adapter dans vos milieux.
 

L’utilisation des médias sociaux constitue l’un des moyens les plus efficaces de rejoindre la communauté immédiate, à peu de frais. De nombreux défis se posent toutefois aux organismes qui œuvrent en contexte public. Par l’exemple de quelques bibliothèques publiques nord-américaines, mais aussi de différentes marques privées dédiées à la littérature, nous verrons comment relever certains de ces défis.
 
Au cours de cette conférence, nous explorerons les outils à disposition pour favoriser la propagation de vos contenus auprès de vos membres, ainsi que les habitudes à adopter pour assurer la constance du lien qui vous unit. Nous nous pencherons également sur quelques stratégies pour élargir votre communauté en ligne, à l’intérieur des contraintes relevant d’une organisation publique. Entre la richesse du contenu à votre disposition (parfois sans que vous en ayez conscience), le ton à emprunter pour intéresser votre communauté existante, et les libertés qu’il faut accepter de prendre pour améliorer le taux de pénétration des marchés visés, nous réfléchirons ensemble aux moyens de mettre à profit tout ce que vous avez sous la main pour, ultimement, valoriser votre offre globale de services. Nous conclurons avec un tour d’horizon des idées reçues et attitudes à déconstruire, et des résultats probants à garder en tête pour y arriver.

Conférence en anglais. Un service d’interprétation simultané est offert.

L’étude « So Much More: The Economic Impact of the Toronto Public Library on the City of Toronto » est la première étude canadienne du genre qui quantifie l'impact économique total et le retour sur investissement des services de la bibliothèque publique pour les résidents de Toronto. Développée avec le Martin Prosperity Institute à l'Université de la Rotman School of Management de Toronto, la méthodologie de l'étude se fonde sur des études existantes et les résultats de Toronto sont étalonnés avec d'autres études récentes, y compris celles de la State Library of Victoria (2011), les Florida Public Libraries (2012), la Santa Clara County District Library (2013) et les Texas Public Libraries (2012). La Bibliothèque publique de Toronto a communiqué les résultats de cette étude aux principales parties prenantes, y compris les conseillers municipaux, les bailleurs de fonds, les partenaires, les résidents de Toronto ainsi que la communauté des bibliothèques, afin de soutenir les activités de plaidoyer (advocacy) et la collecte de fonds.

L’étude a examiné l’impact de la bibliothèque à l’aide d’une méthodologie clairement documentée. Les principales conclusions de l’étude sont les suivantes. La valeur économique totale de la Bibliothèque publique de Toronto sur la ville de Toronto est de 1 milliard de dollars; Pour chaque dollar investi dans Bibliothèque publique de Toronto, les Torontois reçoivent 5,63 $ de la valeur; Pour ceux qui utilisent la bibliothèque, leur adhésion à la bibliothèque a une valeur équivalente à 500 $; La valeur moyenne d’une heure d’ouverture est de 2 515 $, pour un coût moyen de 653 $.

L'étude fait partie d’une stratégie globale de mise en valeur des retombées et de l’impact de la Bibliothèque publique de Toronto sur les résidents et la communauté dans son ensemble, avec une attention particulière portée sur l’impact des services numériques, les défis de financement et la reddition de comptes.
 

Dans les différents postes qu’elle a occupés au cours des quinze dernières années, Rachel Laperrière a défendu avec succès les bibliothèques en s’appuyant sur des données solides et en adoptant un discours à la fois réaliste et visionnaire. Dès 2002, alors directrice générale adjointe au développement culturel de la nouvelle Ville de Montréal, elle réussit à persuader les autorités municipales, provinciales et l’ensemble du milieu culturel de prioriser le rattrapage des bibliothèques. En 2010, elle parraine la vision de la bibliothèque du 21^e siècle : un 3^e lieu  favorisant l’appropriation des nouvelles technologies par les citoyens et pôle de convergence de services directs aux citoyens en matière de santé, d’éducation, d’emploi et d’inclusion sociale. En 2012 et 2013, alors qu’elle occupe le poste de sous-ministre à la Culture et aux Communications du Québec, madame Laperrière y fait  la promotion auprès des municipalités québécoises d’un engagement réel et profond  de la communauté  envers non seulement  la bibliothèque, lieu physique, mais aussi et surtout les services qui y sont offerts.
 
De retour à Montréal en 2015, à titre de directrice de l’arrondissement de Montréal-Nord, elle entreprend  le projet de la première bibliothèque interarrondissements de Montréal qui incarnera de façon concrète la vision qu’elle a soutenue  tout au long de sa carrière: un projet social contributif au « mieux vivre ensemble » qui innovera notamment par la convergence des missions des services publics et culturels dans un même lieu.
 
Sa présentation précisera les stratégies déployées et abordera quelques indicateurs utiles pour réussir le développement des bibliothèques publiques.

L’innovation et la collaboration au sein des organisations publiques et privées permettent de mieux comprendre et de solutionner les problèmes complexes. Dans un contexte où les rapports entre les individus et les sociétés sont de plus en plus horizontaux plutôt que hiérarchiques, et où l’organisation du travail est de plus en plus centrée sur l’expérience de l’usager, les approches collaboratives et multidisciplinaires pavent la voie vers de nouvelles pratiques organisationnelles qui misent sur la contribution et la participation d’un ensemble d’acteurs. Mais comment mettre en place et réussir des projets demandant la participation ou la collaboration d’un ou de plusieurs partenaires? Comment s’associer et se regrouper afin de travailler ensemble et obtenir le résultat voulu? Sur la base de l’expérience de l’Institut du Nouveau Monde au cours des dix dernières années, cette présentation vise à offrir quelques conseils et outils pour aborder ces défis.
 

Le service québécois de référence virtuelle REPONSEATOUT.CA est né de la volonté d’offrir aux Québécois une mise en commun des ressources professionnelles et documentaires des bibliothèques publiques québécoises. Ses principaux objectifs s’articulent autour de la mise en place d’un service de questions-réponses en ligne, ouvert à tous, proposé par un personnel qualifié et renforçant le rôle des bibliothèques dans l’environnement numérique.

Sous l’impulsion de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) et de l’Association des bibliothèques publiques du Québec (ABPQ), une douzaine de bibliothèques se sont engagées dans un projet pilote lancé à l’automne 2013 et coordonné par BIBLIOPRESTO.CA.

Le déploiement d’une première phase pilote, en 2014-2015, a permis de recueillir des données précieuses et d’alimenter une réflexion sur la forme que devait prendre le service offert. Une nouvelle approche, incluant le renouvellement complet du dispositif logiciel, fut adoptée et proposée au public à partir de janvier 2016, et remporte depuis un vif succès, aussi bien du côté des usagers que des bibliothèques participantes. BIBLIOPRESTO.CA, avec le soutien des bibliothèques membres du projet pilote, est maintenant prêt à déployer le service québécois de référence virtuelle REPONSEATOUT.CA à toutes les bibliothèques intéressées, dès la fin de l’été prochain. Au cours de cette présentation, les conférenciers dresseront le bilan du projet pilote et vous présenteront plus en détail la nouvelle formule du service, ainsi que ses modalités d’implantation dans les bibliothèques québécoises.

Wikipédia est le plus connu des projets de la Fondation Wikimédia, mais peu de gens savent qu'outre l'encyclopédie libre, la famille Wikimédia est composée de dix autres projets tels que Wikiversité, Wikivoyage, Wikionnaire, etc. Le présentateur effleurera Wikipédia, mais s'attardera davantage à Wikisource, une bibliothèque numérique multilingue, libre d'accès, sans publicité, librement distribuable et édifiée par des bénévoles.

La bibliothèque Wikisource contient près de 200 000 livres en français, numérisés puis transcrits et réutilisables gratuitement sur des appareils comme les liseuses, les tablettes et même les téléphones intelligents. Beaucoup de ces livres proviennent des bibliothèques publiques et nationales des quatre coins de la francophonie, qui ont initié des partenariats avec Wikimédia. Au Québec, plusieurs auteurs sont déjà présents dans Wikisource et plus d'une centaine de ces livres ont été transcrits par des bénévoles de partout.

Mais Wikisource n'est pas qu'une simple bibliothèque numérique, c'est aussi une plateforme facilitant la transcription de documents par une armée de bénévoles. Par exemple, Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ), grâce à un partenariat avec Wikimédia Canada, a téléversé des manuscrits de la Nouvelle-France et des spécialistes en paléographie aident bénévolement à leur transcription.

Durant cette présentation, les participants apprendront en quelques minutes comment télécharger des livres, mais également comment contribuer à la transcription de romans, de livres de recettes, de manuscrits et même de partitions musicales.
 

Les Ruches d'Art sont des espaces de convivialité ou chacun(e) est bienvenu(e) en tant qu'artiste ayant le potentiel de contribuer à notre culture. Au cœur de cette approche : l'hospitalité radicale, la valorisation des compétences créatives de toutes les citoyennes et tous les citoyens, le partage de savoirs et de savoir-faire diversifiés à travers les disciplines, et le dialogue intergénérationnel et interculturel. Quelles avenues de collaboration peut-on explorer pour concrétiser ensemble des bibliothèques tiers-lieux pour le 21^e siècle?
 

Depuis l’arrivée des « Little Free Library » ou microbibliothèque en 2009, l’engouement pour ces bibliothèques en libre-service ne cesse de croître. Par exemple, en janvier 2016, le site Web du mouvement Little Free Library comptait 36 000 microbibliothèques enregistrées dans le monde. Ces petites boites de formes variées sont disposées dans l’espace public et permettent aux citoyens de partager librement et gratuitement des livres sur le modèle « Prendre un livre, laisser un livre ».

Les bibliothèques de Ville-Marie ont développé un projet avec les citoyens de l’arrondissement avec la volonté de s’inscrire dans ce mouvement mondial. Ainsi, une démarche collaborative a impliqué de nombreuses étapes visant à favoriser la participation des citoyens : concours de maquettes, conférences et ateliers de création, expositions, animation, recherche de partenaires dans la communauté. En prenant cet exemple, nous nous proposons d’explorer l’intérêt pour une bibliothèque publique de participer à ce type de projets collaboratifs et citoyens.